Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
392
11 janvier 2014

Trois poèmes de Patrice Maltaverne

 

Cette route tourne d’elle-même

 

Et les arbres de chaque côté

 

Nous piègent

 

Sans être brûlés par l’infini

 

Nous ne dépassons jamais le premier cercle de l’enfer

 

Atteints de la verdeur la plus sombre

 

Nous culbutons de fossés en plateaux

 

Il n’est pas possible de savoir de quoi

 

Se décomposera notre futur

 

Nos visions accidentelles

 

Sont affligées d’arides contours

 

Là où les visages préparent à eux seuls

 

Un autre monde comme départ

 

 

 

---------------------------------------------------------------

 

 

 

 

L’infini paysage n’est pas celui

 

Que je dérobe au vide

 

D’un regard de rapace amputé

 

Il vit presque mieux

 

Sur les tombereaux de feuilles mortes

 

Les épaisseurs de terres

 

Prises d’un creux en leur milieu

 

Pour mieux défigurer l’espace

 

Les fleurs fruits et champignons

 

Recueillis dans l’abondance de l’ombre

 

Dont seule une tapisserie d’orfèvre fixe

 

La richesse variable d’une zone l’autre

 

Sans quoi l’homme deviendrait

 

Plus bavard dans la solitude

 

Bien plus bavard pour ôter

 

De la beauté secrète

 

Aux dernières lueurs

 

 

-----------------------------------------------------------

 

 

 

A force de rester au bord

 

Du plus beau paysage du monde

 

Un vol en parachute

 

Débouche sur presque rien

 

Dans ce vide

 

N’y a-t-il pas soudain de handicap

 

La tête à l’envers

 

Ou le monde à l’endroit ?

 

Dans tout ce gris

 

Ne reste-t-il plus

 

Que l’énigme reliant à la mort

 

Directe par un fil ?

 

Pas la mort qui élève

 

Celle qui enfonce

 

Dans un paysage sans mensonges

 

Même plus identifiable

 

Par ses usines

 

Et les zones carrelées de grands champs guimauve

 

Patrice Maltaverne

http://traction-brabant.blogspot.fr/

 

 

 

 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
392
  • Je prends les espaces, je bondis dessus, pas dedans, mais par dessus, toujours au moindre contact, en périphérie. Et la multitude, je m'y installe par amour, à côté toujours comme si l'espace nous le partagions.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité